Les sciences du climat l’avaient prévu : l’année 2016 sera très certainement* l’année la plus chaude jamais enregistrée, haut la main devant 2015 qui était elle-même plus chaude que 2014, record détenu depuis… 2010. Parmi les 15 années les plus chaudes, 14 ont eu lieu depuis 2000, la 15ème étant 1998 !
Bien entendu, une période (jour, mois, année) particulièrement chaude n’est pas forcément signe d’un réchauffement climatique, mais c’est plutôt la fréquence de périodes plus chaudes qui nous indique que quelque chose de réel se passe sous nos yeux. Très souvent, on entend les figures politiques faire des liens directs entre des événements particuliers (sécheresses, inondations, tempêtes…) affectant des territoires donnés, et le changement climatique. Hors il est difficile d’attribuer un phénomène au changement climatique, dans le sens où il est impossible de savoir s’il ne se serait pas produit sans lui. Ceci dit, il est vrai que le changement climatique joue un rôle dans la fréquence et/ou la sévérité de ces événements.
Pour revenir aux températures exceptionnellement hautes en 2016, elles sont le résultat de la combinaison du réchauffement planétaire causé en grande partie par les activités humaines, et d’une phase El Niño intense. Pour rappel, le cycle El Niño – La Niña est un phénomène climatique majeur lié à des courants de l’océan Pacifique qui contribuent à un réchauffement (El Niño) ou un refroidissement (La Niña) de la planète.
* On peut raisonnablement dire que cela a 99% de chances de se produire
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